Démarche

Dessin noir et blanc réalisé principalement au carbone, graphite ou fusain, ou estampes, lithographies et taille douce.

Ces dessins sont construit sur une érosion ( grattage et estompage ) où se forment les linéaments d’une image, corroborée par un trait syncopé qui cherche à retrouver l’élan d’un geste, par un mouvement éclaté, morcelé, qui active les blancs, en respirations.
Une corrosion de la matière qui traduit, par l’effacement, une volonté de faire apparaître par la disparition.

Nourri de l’agrégat de toutes expériences qui puissent enrichir la recherche d’un langage et permettre de dire l’incertitude des choses, la fragilité des phénomènes, la dynamique du tout en mouvement, une expression qui a trait à l’instable, à ce qui ne tient pas, s’effondre, s’efface, disparaît ou passe.
Une tentative de déborder le paysage, questionner la notion même de paysage, de nature, abordée par analogies abouchées de différentes sources, matières, textures, fibres et relations entre les échelles macro/micro. Dessiner les porosités d’un phénomène l’autre, une harmonie des contraires.

“Saisir ce qui du réel s’éclipse furtivement se laisse entr’apercevoir et se dérobe”

André du Bouchet